Comme d’autres instituts et laboratoires scientifiques, l’Institut Pasteur de Tunis recours à du venin de certains animaux pour mener ses expériences et fabriquer du sérum. Seulement, l’établissement tunisien a été accusé par une organisation internationale de défense des Droits des enfants d’avoir, justement, employé des enfants pour rapporter des scorpions.
La rumeur a aussitôt été démentie par l’Institut ce mercredi 9 août 2023 dans un communiqué. Il l’a qualifiée de diffamation suspecte. « L’achat de scorpions est effectué selon des procédures légales strictes, en partenariat avec des entreprises autorisées. Cela passe par des procédures et à travers un appel d’offres basé sur un cahier de charges strict », lit-on dans la précision.
Tout le processus de récupération de scorpion est contrôlé et il est conforme aux standards et aux réglementations en vigueur qui sont, notamment, fixés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Dans ce contexte, la direction de l’Institut Pasteur de Tunis s’est dite étonnée de voir une telle organisation internationale formulée de telles accusations.
« Il aurait fallu contacter directement l’Institut pour obtenir toutes les informations requises. De plus, nous n’avons pas sollicité l’entreprise chargée de la chasse depuis plus d’un an puisque nous disposons de suffisamment de venin pour la production de sérum. Aussi, aucune demande d’obtention de scorpions n’a été formulée tout au long de 2023 », affirme l’Institut dans son communiqué.
La direction assure qu’elle n’hésitera pas à prendre les dispositions légales nécessaires en cas de poursuite de ces pratiques qui nuisent à sa réputation. « Nous nous réservons le droit d’entamer des poursuites judiciaires auprès des instances nationales et internationales spécialisées. Nous sommes fiers de faire partie des rares producteurs de sérums en Afrique à partir de venin de serpents et de scorpions. Ce sont des produits nécessaires à la lutte contre les complications liées aux morsures de ces animaux », explique encore l’Institut, qui insiste que ces sérums permettent de sauver des vies, notamment celles enfants.