Un sinistre attentat a secoué la région proche du mausolée de Sayyida Zeinab au sud de Damas, à la veille de la célébration d’Achoura, la plus importante fête religieuse chiite. Jeudi 27 juillet, six personnes ont perdu la vie suite à l’explosion d’une moto piégée près d’un taxi, non loin de ce lieu de pèlerinage sacré. L’attaque, qualifiée de « terroriste » par le ministère de l’Intérieur syrien, n’a pas encore été revendiquée, mais l’ombre du groupe djihadiste État islamique plane, car cette zone a déjà été la cible de ses attaques meurtrières par le passé.
Les sombres desseins derrière l’attentat
Quelques jours avant cet incident tragique, une autre explosion s’était produite dans la même zone, blessant deux personnes. Tout porte à croire que ces actes ne sont pas le fruit du hasard, mais plutôt planifiés avec précision pour coïncider avec la célébration d’Achoura, un moment clé pour la communauté chiite.

Dégâts de l’explosion à Sayeda Zeinab , l’un des lieux de pèlerinage les plus vénérés.
Des vies brisées à la veille d’Achoura
Ce vendredi 28 juillet, les musulmans chiites célèbrent Achoura, un événement dédié au martyre de l’imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet, lors d’une bataille héroïque à Kerbala, en Irak, en l’an 680. Le mausolée de Sayyida Zeinab, un majestueux sanctuaire en or et en turquoise, est l’endroit incontournable pour les pèlerins, attirant des milliers de fidèles chaque année. Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, ce site sacré est protégé par des milices chiites.
Daech, suspect numéro un
Bien que l’auteur de l’attaque n’ait pas encore été identifié, tous les soupçons se portent sur le groupe terroriste Daech, aussi connu sous l’acronyme arabe de l’État islamique (EI). Par le passé, en 2016, l’EI avait déjà frappé deux fois près du sanctuaire, entraînant la mort d’innocentes personnes, soit 70 victimes en janvier et 134 en février.
Une menace persistante : Daech continue de sévir malgré les revers
Malgré la perte de son califat qui s’étendait jadis sur une partie de la Syrie et de l’Irak, Daech demeure actif dans ces deux pays, perpétuant sa dangereuse idéologie extrémiste.