Invité vendredi 30 juillet de Shems FM, le président du comité central de Tounes En Avant, et député de Gafsa à l’ARP, Adnène Hajji a qualifié de « populistes » les déclarations du président de la République concernant la compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et la crise de la production de cet engrais dans notre pays.
« Il n’y a pas de voix ferrée bloquée, a-t-il indiqué. Tout ce qu’il y a eu, c’est que la ligne 15 a été emportée par les inondations depuis quelques années. Je refuse que des députés soient tenus pour des boucs émissaires, alors que le gouvernement n’a rien fait depuis 2011 en faveur de la région et de la compagnie qui souffre pourtant de corruption et de mauvaise gestion. Les gouvernements successifs et la coalition actuellement au pouvoir n’ont rien fait en faveur de la région. Non, je ne suis pas prêt à porter la responsabilité des erreurs et du laxisme du gouvernement. La justice doit déterminer les responsables de la corruption qui sévit au CPG. Ce n’est pas le rôle du président de la République quand bien même je salue sa campagne de lutte contre la corruption. Je ne suis ni un juge ni un pouvoir judiciaire pour prendre position dans la gestion de la compagnie des phosphates et les entraves que rencontre l’extraction et la production de cette matière ».
* »On n’a pas voulu du B3″
Commentant la décision du chef de l’Etat de geler les activités de l’assemblée des représentants du peuple (ARP), Adnène Hajji a souligné: « Nous saluons l’intervention urgente de Saied et l’activation de l’article 80 de la Constitution, car il fallait bien stopper l’hémorragie. Les constitutions, les lois… ne me concernent pas, car elles ont été faites sur mesure en faveur de parties que tout le monde connait. Le régime parlementaire a été un échec patent puisque chacun cherche son quota de ministres, de gouverneurs, de délégués… Un gâteau qu’on se partage. La question du bulletin numéro 3 s’est posée pour être éligible au poste de député. Malheureusement, ils ont refusé de l’imposer. Des garde-fou d’ordre éthique, on n’en a pas voulu ! Je suis pour le gel du parlement. On parle du reste de sa possible dissolution suite à des soupçons de financement occulte à partir de l’étranger de certains partis. Eh bien, qu’il aille au diable ce parlement ! Bref, le déprimant paysage politique actuel doit changer en Tunisie. »
H.A.