Dans un post publié sur sa page officielle Facebook, l’avocat et activiste politique, Samir Abdallah, a réagi à la campagne de dénigrement lancée contre la militante des droits de l’Homme et ancienne porte-parole de la présidence de la République, Saïda Garrach, dont le nom a été cité par certains médias au sujet de la présumée affaire de blanchiment d’argent impliquant une quarantaine de personnalités tunisiennes ayant acheté illégalement des biens immobiliers de luxe dans la province espagnole Alicante.
Samir Abdallah a exprimé son étonnement face à ces allégations assurant que Saïda Garrach n’a rien à voir avec cette affaire qui n’implique, d’ailleurs, aucune personnalité politique tunisienne, selon ses dires.
« Saïda Garrach, je la connais assez bien. Elle est militante des droits de l’Homme et femme politique digne de respect. On peut ne pas être d’accord avec elle sur certains points, mais personne n’a le droit de remettre en question son patriotisme, sa passion envers son pays et surtout son intégrité. Que les parties qui se cachent derrière la diffusion de ces rumeurs sachent que Saïda ne possède même pas une voiture et qu’elle se déplace en taxi. » peut-on lire dans ledit post.
Saïda Garrach n’a pas, quant à elle, tardé à réagir à ce post exprimant, sa déception face à ces accusations.
» Ça fait vraiment mal au cœur d’avoir sacrifié nos plus belles années pour la liberté d’expression, afin que les gens ne soient pas poursuivis en justice à cause de leurs opinions ou convictions, et qu’aujourd’hui, certains imbéciles se permettent d’utiliser cette même liberté contre nous en optant pour la diffamation, le dénigrement etc. Que tout le monde sache que cette liberté d’expression a coûté la vie à Chokri Belaid, à Mohamed Brahmi et à tant d’autres. Protégez ce rêve face aux agissements des ennemis de la liberté« a-t-elle regretté.
Le député du mouvement Tahya Tounes à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Walid Jalled, a assuré mardi dernier qu’aucun homme politique tunisien n’est impliqué dans l’affaire d’acquisition illégale de biens immobiliers à Alicante.
Samedi dernier, le parti Tahya Tounes a annoncé avoir décidé de porter plainte contre toutes les parties impliquées dans la diffusion des rumeurs et de fausses informations faisant état de l’acquisition illégale, par certains de ses dirigeants, de biens immobiliers à l’étranger.
Notons que le ministère public près le Pôle Judiciaire Financier a décidé hier, mercredi 10 juin 2020, d’ouvrir une enquête, et ce après avoir consulté les résultats de l’enquête préliminaire. Celle-ci a été ouverte par la direction sectorielle des investigations dans les crimes financiers.
Au total, 44 suspects seront interrogés dans le cadre de cette affaire. Plusieurs d’entre eux ont été déjà maintenus en garde à vue.
Des politiciens tunisiens impliqués dans l’Affaire Alicante, la douane précise