La tension qui règne à Barraket Essahel depuis la nuit du vendredi à samedi dernier ne semble pas avoir de sitôt la fin souhaitée, elle semble plutôt se propager pour gagner la région de Kairouan, particulièrement la localité d’El Aouamria relevant de la délégation de Chebika, localité dont Ayoub Ben Fraj est originaire.
Dans la nuit du dimanche, les jeunes manifestants ont bloqué un rond-point reliant Kairouan et Chebika. Aux jets de pierre de la part des protestataires, les forces de l’ordre ont riposté par un usage massif de gaz lacrymogène.
D’un autre côté, et suite aux heurts survenus à Barraket Essahel, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de 9 personnes qui comparaîtront aujourd’hui, 18 fevrier 2018 devant le juge d’instruction du tribunal de première instance de Grombalia.
Le rapport du médecin légiste sur les causes du décès du jeune Ayoub, ainsi que le visionnage des caméras de surveillance du poste de la garde nationale où avaient été conduit le jeune Ayoub et ses compagnons au moment des faits, se font encore attendre. Entre temps, une situation ouverte à toutes les probabilités est en train de s’installer, alimentée, il faut le dire, par un zest de sentiment de marginalisation chez les jeunes protestataires.
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