La demande du ministre des Domaines de l’État et des Affaires Foncières, Ghazi Chaouachi, portant sur une audition à huis clos sur l’affaire de la BFT (Banque franco-tunisienne) a suscité de nombreuses interrogations. Pour le ministre, il s’agit d’une stratégie défensive. C’est d’ailleurs ce qu’il a déclaré durant l’audition qui se tient actuellement. « Nous ne souhaitons pas dévoiler notre stratégie qui consiste à défendre la Tunisie. Nous ne souhaitons pas que nos adversaires utilisent ces données pour nous attaquer. L’opinion publique a le droit de suivre l’affaire, mais pas maintenant afin de ne pas porter atteinte aux intérêts du pays », a-t-il déclaré au micro du correspondant de Shems FM.
Le ministre, rappelons-le, est auditionnée par les membres de la commission de la Réforme administrative, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption au sein de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple). Son président, Badereddine Gamoudi, a assuré que tout sera fait pour défendre les intérêts de la Tunisie. On s’interroge encore, toutefois, sur la raison pour laquelle le ministre a souhaité une audition à huis clos. Cela fait trop longtemps que l’affaire traîne et aucun gouvernement n’a eu le courage de s’y pencher sérieusement. Nous pensions que quelque chose allait se passer avec l’ancien Chef du gouvernement, Youssef Chahed, mais il n’en était rien. L’affaire est presque scellée actuellement. Certains affirment, en effet, que l’État tunisien aurait déjà perdu compte tenu de tous les éléments présents dans cette affaire. Il convient, en effet, d’éclairer l’opinion publique concernant une affaire floue, beaucoup trop floue.
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