Très critiquée, la grâce présidentielle accordée à Borhène Bsaies a cette fois-ci attiré les foudres de l’Association des Magistrats Tunisiens (AMT). Dans une déclaration accorée à l’agence TAP ce dimanche 23 décembre 2018, Anes Hmaïdi, président de l’AMT, a dénoncé l’ingérence du président de la République, Béji Caïd Essebsi, dans l’appareil judiciaire, sachant que Borhène Bsaies a été poursuivi pour des affaires de corruption.
« Il est vital de mettre en place un système permettant le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire et de respecter son impartialité », a-t-il déclaré en mage du conseil national de l’AMT organisé à Hammamet ce dimanche. La grâce accordée à Borhène Bsaies, poursuit-il, a été une décision qui ne reflète aucunement l’impartialité de la Justice, ce qui souligne également l’absence de la séparation des pouvoirs. « Il existe plusieurs responsables politiques, au sein et en dehors du pouvoir, qui veulent intervenir dans la Justice », a encore assuré le président de l’AMT.
Rappelons que le Chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi, a signé un décret d’amnistie exceptionnelle en faveur de Borhène Bsaies lundi 10 décembre 2018.
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