Affaire de la mort du député Jilani Dabboussi : nouvelles évolutions judiciaires

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La chambre criminelle de première instance de Tunis examinera en septembre prochain le dossier relatif au décès de l’homme d’affaires et ancien député Jilani Dabboussi. Ce dernier est décédé à la suite de soins médicaux durant sa détention à la prison civile de Mornaguia, sous la période du gouvernement de la « Troïka ».

L’enquête concerne plusieurs personnalités, notamment un médecin de la prison de Mornaguia, un ancien procureur de la République, l’ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri, ainsi que l’ancien ministre de la Santé Abdellatif Mekki.
Récemment, la chambre d’accusation de la cour d’appel de Tunis a rejeté la demande de mise en liberté de Noureddine Bhiri, Mondher Ounissi, l’ancien procureur général de la cour d’appel de Tunis Abdelkader Bahoul, le médecin de la prison civile de Mornaguia Nadia Hlel, et les a renvoyés devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis. Ils sont poursuivis notamment pour homicide volontaire et complicité dans le cadre de cette affaire.
Le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance de Tunis, en charge de ce dossier, a émis une décision de clôture de l’enquête et de renvoi devant la chambre d’accusation de la cour d’appel concernant le dossier de la mort du député défunt Jilani Dabboussi.Des mandats de dépôt ont été délivrés contre Noureddine Bhiri, Mondher Ounissi, le médecin Nadia Hlel, et Abdelkader Bahoul, pour des accusations d’homicide volontaire avec préméditation.
Par ailleurs, Abdellatif Mekki a été maintenu en liberté, avec interdiction de voyager ainsi que d’apparaître dans les médias ou sur les réseaux sociaux.
Sami Dabboussi, fils du défunt, s’est dit satisfait de la décision de clôture de l’enquête, estimant qu’elle reflète la gravité des faits, qu’il qualifie de crime d’État.
Cependant, il a indiqué avoir fait appel de cette décision afin que l’enquête s’étende à d’autres personnes responsables, notamment l’ancien président Moncef Marzouki et l’ancien ministre des Droits de l’Homme Samir Dilou.
Sami Dabboussi a souligné que son père avait subi de graves violations et atteintes à ses droits, depuis son arrestation arbitraire et sa détention prolongée, jusqu’aux actes de violence et au traitement inhumain en prison, qui ont conduit à son décès.
Rappelons que Jilani Dabboussi est décédé le 7 mai 2014, quelques heures après sa sortie de prison où il était détenu depuis le 7 octobre 2011. Le rapport médico-légal a conclu que sa mort était due à la négligence et au manquement aux devoirs médicaux.

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