Le comité de défense de la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a annoncé, ce lundi 17 mars, que la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a fixé une audience pour son procès au 24 mars 2025. Cette affaire fait suite aux déclarations de Moussi lors d’une conférence de presse tenue par le PDL le 9 décembre 2022, où elle avait exprimé son rejet du processus électoral des législatives du 17 décembre 2022, une position qui a conduit l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE)à porter plainte contre elle.
Le comité de défense a également réaffirmé son choix de boycotter la chambre criminelle et a précisé que les avocats ne représenteraient pas la présidente du PDL dans cette affaire politique, en signe de protestation contre « l’illégitimité » du procès. Celui-ci se fonde sur l’article 24 du décret numéro 54, relatif à la lutte contre les crimes liés aux systèmes d’information et de communication, un décret dont la validité a expiré avec la fin des mesures exceptionnelles.
Il convient de rappeler que Moussi, incarcérée depuis le 3 octobre 2023, fait face à deux autres affaires, l’une concernant le bureau d’ordre de la présidence de la République, et l’autre liée à une plainte déposée contre elle par l’Association de protection des sacralités et des croyances.