Le mouvement Ennahdha a vivement réagi à la condamnation de son vice-président, Ali Larayedh, dans le cadre de l’affaire dite du « dossier d’envoi de jeunes dans les zones de conflits « . Dans un communiqué publié par son bureau exécutif, le parti a dénoncé un jugement motivé, selon lui, par des considérations politiques, y voyant une tentative de liquidation des figures emblématiques de la transition démocratique en Tunisie.
Ennahdha refuse ce qu’elle qualifie de « procès politiques injustes » et réaffirme sa volonté de poursuivre la lutte contre ce qu’elle estime être une dérive autoritaire. Pour le mouvement, les décisions de justice rendues dans cette affaire traduisent une volonté claire d’étouffer toute voix dissidente, dans un climat de plus en plus répressif.
Le parti pointe également la responsabilité des autorités actuelles dans la dégradation des institutions de l’État. Face à cette situation qu’il juge alarmante, Ennahdha appelle l’ensemble des forces nationales à l’unité, estimant que le pays traverse un moment critique de son histoire.
Enfin, Ennahdha estime que le procès d’Ali Larayedh, comme celui des autres accusés, a été entaché de nombreuses irrégularités, renforçant selon elle la dimension politique de ces poursuites.