Le ministre limogé de la Fonction Publique et de la Gouvernance, Abid Briki, a évoqué, dans sa conférence de presse que l’une des raisons l’ayant poussé à annoncer sa démission, portait sur une affaire de 12 millions de dollars qu’une personnalité influente aurait reçue, sans qu’il y ait enquête sur la provenance de cet argent. Briki avait déclaré qu’il avait informé le chef du gouvernement de cette affaire mais que Chahed n’avait pas réagi. Le porte parole du gouvernement avait démenti ces allégations en affirmant que Abid Briki n’avait jamais parlé de cette affaire et qu’une enquête allait être ouverte à ce propos.
Abid Briki n’ira, au cours de l’émission « le rendez-vous », pas une seule fois au bout de ses idées pour avoir été coupé à plusieurs reprises ou en raison de ce qu’il considère comme étant une obligation de réserve. Aussi, il ne dévoilera aucun nom des personnes qu’il vise par ses accusations.
Invité de l’émission, le député Walid Jalled commence par dire que « Abid Briki n’avait rien annoncé d’exceptionnel » et que la plupart des points qu’il a soulevé dans sa conférence « sont connus par tous« . S’agissant de la personnalité ayant reçu la somme de 12 millions de dollars d’une partie étrangère, Jalled avancera le nom de l’homme d’affaires Chafik Jarraya. Ce dernier avait reçu la somme indiquée d’une société d’investissements Qatarie, dans le but de construire des unités d’habitation aux Berges du Lac. Jalled défendra bec et ongle la procédure allant jusqu’à reprocher à l’ex-ministre d’en avoir parlé tardivement. Jalled a même qualifié la conférence de presse du ministre évincé de vide de contenu en la comparant à « une montagne qui a accouché d’une souris« . Il conclura son intervention en exprimant ses regrets de voir Briki quitter l’équipe de Youssef Chahed considérant cela comme une « grosse perte pour le gouvernement« . No comment.
Un deuxième invité fera tout pour pousser l’ex-ministre à citer des noms. Sans succès, Briki se démarquera même de l’affirmation de Jalled s’agissant de Jarraya, soulignant qu’il était content de l’enquête diligentée par le gouvernement, ce qui lui permettrait de prouver la justesse de ses déclarations.
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