Le bloc de la Réforme nationale auquel appartient l’élu Al Badil Ettounsi, Jalel Zayati impliqué dans l’affaire des bavettes médicales a rendu public un communiqué dénonçant la campagne orchestrée menée à l’encontre du député. Dans ce communiqué, le bloc a vivement condamné la diffamation dont est victime Zayati assurant qu’il renoncera à son immunité parlementaire s’il est convoqué devant la justice.
Et d’ajouter que l’élu était prêt à faire face à ces allégations ayant porté atteinte à sa réputation en toute confiance, responsabilité et patriotisme, selon le même communiqué.
Par ailleurs, le bloc de la Réforme nationale a mis en garde contre la diabolisation du capital national ainsi que l’instrumentalisation du slogan de la lutte contre la corruption pour des surenchères politiques.
Pour sa part, le ministre de l’Industrie, Salah Ben Youssef, a présenté ses excuses au peuple tunisien lors de son audition par la Commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et du contrôle de gestion des deniers public, ce mardi 21 avril 2020. « Je m’excuse si j’ai mal agi. Bien que je n’aie rien fait de mal et que je n’aie rien à me reprocher, je présente mes excuses quand même», a-t-il assuré.
Rappelons qu’il s’agit de soupçons de corruption autour d’un marché de masques de protection respiratoire impliquant Jalel Zayati qui est, également, propriétaire d’une usine et avec qui le ministre de l’Industrie s’est accordé sur la fabrication de 32 millions de bavettes dans le cadre de la prévention contre le Covid-19. Un virus ayant infecté, selon un dernier bilan officiel, 884 personnes et coûté la vie à 38 autres en Tunisie.
Toutefois, le ministre a assuré qu’il avait appelé Jalel Zayati vu la qualité de ses produits sans pour autant savoir qu’il d’agissait d’un député. Il n’avait compris cela qu’après s’être présenté avant hier au Parlement. Pour sa part, le secrétaire général d’Al Badil Ettounsi a nié être concerné par le marché des masques de protection respiratoire. Il a affirmé que son entreprise n’a pas obtenu ce marché bien que le ministre de l’Industrie l’ait réquisitionné.