Le Chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, a été interpellé sur l’affaire de l’usine du député d’Al Badil Ettounsi qui, selon des observateurs, se serait accaparé de la production de 2 millions de bavettes. « Il ne s’agit que d’un effort entrepris par le ministre de l’Industrie. Les différents ministres, début avril, ont été chargés de trouver l’usine qui sera capable d’assurer la production de bavettes. Le 6 avril 2020, compte tenu de l’urgence de la situation, on a décidé de produire 2 millions de masques de protection », a-t-il expliqué dans un entretien télévisé diffusé dans la soirée de ce dimanche 19 avril 2020 sur Al Watanya et Hannibal TV.
Le 7 avril 2020, les ministres se ont réunis en vue de discuter des caractéristiques des bavettes. « Le ministre de l’Industrie et des PME a évoqué une usine. Il était soucieux d’apporter une valeur ajoutée. Il a contacté l’industriel – le député – pour se renseigner sur les prix. J’assume ce que je vais dire : si je devais rédiger un décret-loi pour que l’usine en question soit consacrée à la production des bavettes pour la Tunisie, je l’aurais fait », a encore déclaré Elyes Fakhfakh.
Il poursuit en rappelant que tout a été fait pour garantir des bavettes accessibles en termes de prix – baisse des prix, suppression de la TVA -. « 40 usines sont mobilisées actuellement. Elles sont capables de produire jusqu’au 200 000 bavettes par jour. On veut augmenter la cadence », a-t-il dit.
Revenant sur l’affaire du député, le Chef du gouvernement s’est montré ferme pour défendre son équipe et le ministre de l’Industrie : « un responsable doit faire des efforts et proposer. Nous anticipons, c’est notre responsabilité. La bureaucratie a tué le pays. Nous devons rester raisonnables. S’il y a de la corruption dans cette affaire, j’assumerai pleinement et les responsables seront sanctionnés. Il n’y a eu aucune transaction. Nous avons perdu 2 millions de masques qui devaient être destinés aux marchés de gros », a-t-il encore assuré.
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