Les conseils nationaux des médecins, des chirurgiens-dentistes et des pharmaciens ont exprimé leur indignation face au jugement rendu par la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Tunis, confirmant le verdict de première instance condamnant le chef du service de pharmacie, le directeur de la maintenance ainsi que l’ancienne directrice générale du Centre de maternité et de néonatologie de Tunis, dans « l’affaire des nouveau-nés ».
Dans un communiqué conjoint, ils ont souligné que cette décision fait porter à trois personnes la responsabilité d’un système de santé tout entier. Selon eux, l’incident en question est la conséquence d’une dégradation prolongée du secteur public de la santé, marquée par des décennies de dysfonctionnements et un manque criant de ressources humaines.
Les instances ont par ailleurs appelé l’ensemble des professionnels de la santé à se mobiliser et à participer à la journée de colère du secteur, prévue pour le jeudi 17 avril 2025. Elles ont également exhorté les autorités de tutelle à garantir les droits des travailleurs de la santé et à mettre en place un cadre législatif assurant leur protection.