Le secrétaire général adjoint de l’UGTT chargé de la fonction publique, Mohamed Chebbi, a annoncé mardi 22 avril que la réunion qui s’est tenue au ministère de la Santé, en présence des représentants des syndicats du secteur a permis d’examiner le préavis de grève générale adressé aux autorités.
S’exprimant en marge d’une conférence organisée au siège de l’UGTT sous le thème « Les voies pour sauver le service public de la santé » Mohamed Chebbi, a précisé que la réunion a permis d’aboutir à plusieurs avancées dont essentiellement l’urgence de la révision de certains articles de la loi sur la responsabilité médicale, une loi dont l’application avait conduit aux lourdes condamnations récemment prononcées contre les accusés dans le cadre de l’affaire des nouveau-nés.
Il a ajouté qu’il a été également convenu de reprendre les négociations dans le secteur de la santé après une longue interruption. Un calendrier précis sera établi pour structurer les discussions et élaborer les réformes attendues.
Il a ajouté que la réunion a également permis d’aborder la problématique de la dette des établissements hospitaliers publics auprès de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). Une commission mixte entre le ministère des Affaires sociales et le ministère de la Santé sera mise en place pour suivre l’échelonnement et le règlement progressif de ces dettes. Il a considéré que la résolution de ce problème aura certainement un impact positif sur la qualité des services rendus aux patients.
Sur la base de ces avancées, l’UGTT a décidé de suspendre la grève générale prévue le 25 avril, pour une période de deux mois. Pendant ce délai, les travaux des commissions de suivi et de négociation devront démarrer, et une réunion d’évaluation sera organisée pour mesurer l’état d’avancement des engagements pris. Selon Mohamed Chebbi, « au terme de ces deux mois, si les progrès sont jugés suffisants, la grève sera définitivement annulée. Dans le cas contraire, la mobilisation reprendra au mois de juin ». Une réunion d’évaluation sera organisée à l’issue de cette période : si des progrès suffisants sont constatés, la grève sera annulée ; dans le cas contraire, une mobilisation sera enclenchée dès juin.