Initialement prévue à la salle de cinéma Rio à Tunis, la « cour simulée » intitulée « Le procès équitable… une garantie pour connaître la vérité », a finalement eu lieu ce mercredi 16 avril 2025 au siège de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH).
Cet événement symbolique, interdit par les autorités la semaine dernière à la veille de la deuxième audience du procès des accusés dans le cadre de la présumée affaire du « complot contre la sûreté de l’État », a été reprogrammé et maintenu grâce au soutien de nombreuses organisations de défense des droits de l’Homme, associations de la société civile et personnalités nationales.
Le procès simulé, qui a rassemblé un large public au siège de la LTDH, intervient à deux jours de la troisième audience prévue le 18 avril dans cette affaire.
Lors de son intervention en ligne depuis son lieu d’exil, l’avocate et militante féministe Bochra Belhaj Hmida a exprimé sa profonde stupeur suite aux accusations portées contre elle dans le cadre de cette affaire. Elle a indiqué qu’elle était choquée de se retrouver accusée d’actes de violence et de terrorisme, alors qu’elle avait consacré sa vie à lutter contre ces mêmes fléaux. Selon ses propos, cela faisait deux ans qu’elle réclamait une véritable justice de l’État, mais elle se retrouvait aujourd’hui accusée dans un dossier qui, selon elle, ne reposait sur aucune preuve tangible. Refusant de se rendre au tribunal, elle a justifié sa décision par son droit à la protection de sa liberté, affirmant qu’elle ne souhaitait pas se retrouver en prison, ni pour elle-même ni pour d’autres. Elle a également réaffirmé son engagement pour ses idées et ses positions, qu’elle a défendues sans relâche depuis plus de 40 ans. Elle a conclu en dénonçant fermement les accusations de terrorisme, soulignant qu’elle n’était pas une terroriste et qu’elle refusait d’être associée à un tel dossier.
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