Le comité de défense des emprisonnés dans l’affaire du « complot contre la sûreté de l’État » a annoncé ce mercredi 2 avril que Jawhar Ben Mbarek a entamé une grève de la faim ouverte depuis le dimanche 30 mars 2025. Cette décision intervient en raison “du refus des autorités d’assurer un procès équitable, notamment en insistant pour tenir l’audience à distance, privant ainsi les détenus de la possibilité de défendre leur cause et de contester les accusations infondées portées contre eux, sans base réelle ni justification juridique”, lit-on dans un communiqué publié par le comité.
Il a également exprimé son “mécontentement” face à ce qu’il considère comme une “manipulation lors de l’audience du 4 mars 2025”. Pour le comité, “Ben Mbarek a été faussement accusé d’avoir refusé d’assister à l’audience, alors qu’en réalité, il avait exigé d’y participer en personne pour défendre sa cause dans la salle d’audience, et non par l’intermédiaire d’une session virtuelle dans une salle de détention. Cette information figure dans le communiqué publié par le comité de défense.
Il est important de rappeler que la décision des autorités judiciaires d’organiser un procès à distance, sans la présence physique des détenus, a provoqué de vives réactions, tant sur la scène politique que parmi les familles des prisonniers, qui ont exigé, lors d’une conférence de presse le 27 février 2025, la diffusion publique du procès.