La Chambre d’accusation auprès de la Cour d’appel de Tunis a tranché : les 40 accusés dans l’affaire du complot présumé contre la sûreté de l’Etat seront jugés par la Chambre pénale spécialisée dans les affaires terroristes du Tribunal de première instance de Tunis.
Toutes les demandes de remise en liberté rejetées
Cette décision signifie que les 40 individus, dont plusieurs figures politiques de premier plan, seront jugés pour des faits liés au terrorisme. Un revirement de situation majeur, d’autant que la Chambre d’accusation avait initialement refusé de les renvoyer devant cette juridiction spéciale.
Les espoirs des accusés de recouvrer la liberté s’envolent : toutes leurs demandes de remise en liberté ont été rejetées. Ils devront donc attendre leur procès derrière les barreaux.
Si certains accusés se retrouvent face à une justice spécialisée dans les affaires terroristes, d’autres, cités dans la même affaire, ont eu plus de chance : ils ont bénéficié d’un non-lieu, signifiant qu’il n’y a pas lieu à les poursuivre.
Des restrictions maintenues
Le porte-parole de la Cour d’appel de Tunis, Habib Torkhani, a confirmé que la Chambre spécialisée dans les affaires terroristes a pris en charge ce dossier sensible depuis le 18 avril dernier. L’examen de l’affaire avait toutefois été reporté au 2 mai à la demande de la défense.
En attendant l’avancée du procès, les décisions d’interdiction de voyage et d’apparition dans les lieux publics prises à l’encontre de deux accusés en état de liberté restent en vigueur. De même, l’interdiction de traitement médiatique de cette affaire est maintenue.
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