La Cour d’appel de Tunis a confirmé la condamnation à trois ans de prison ferme de Rached Ghannouchi et Rafik Abdessalem dans l’affaire dite du « lobbying », une décision qui prend effet immédiatement. Ce verdict concerne des accusations liées à des contrats d’influence et de financement étranger obtenus par le mouvement Ennahdha.
Rached Ghannouchi, leader d’Ennahdha, est actuellement en détention, tandis que son gendre, Rafik Abdessalem, demeure en fuite à l’étranger. Tous deux avaient été condamnés en première instance par le pôle judiciaire économique et financier, une sentence qui vient d’être confirmée en appel.
En plus des peines de prison, la Cour a également infligé une amende aux deux accusés, ainsi qu’au représentant légal d’Ennahdha. Cette amende correspond au montant du financement étranger reçu illégalement par le parti dans le cadre des contrats de « lobbying ».
Ce jugement clôt ainsi un dossier qui avait déjà fait l’objet d’une condamnation initiale en juillet dernier, avec une peine de trois ans de prison ferme pour les deux dirigeants du parti islamiste.