Dans une lettre adressée au président de la République Béji Caïd Essebsi, Jean-Luc Mélenchon a appelé à la restauration de la garde présidentielle au profit de Hamma Hammami. « Le niveau de menace qui le vise n’a pas baissé, de l’aveu même des autorités qui vous entourent », écrit le député français, qui n’a pas manqué d’exprimer son admiration pour les exploits de la Tunisie, notamment le Prix Nobel de la Paix 2015 et l’avancement du processus démocratique.
Jean-Luc Mélenchon espère que « Si Béji » – expression tunisienne reprise par le français pour signifier Monsieur Béji -, prendra également en compte la grève de la faim de Radhia Nasraoui. « Vous connaissez Radhia comme nous tous qui l’avons vu inflexible combattante des droits humains. Toute la trempe des femmes tunisiennes est en elle ! Elle y est comme je l’ai vue déjà dans le caractère des épouses de Mohamed Brahmi et de Chokri Belaïd, quand tout allait si mal et qu’elles surent laisser ouvert le passage de la paix et de la démocratie. Sans doute l’admirez-vous comme nous-mêmes, quand bien même est-elle membre de l’opposition. Sa décision grave et difficile à accomplir est mûrie. Si Béji, entendez la crainte qui nous étreint comme elle. Permettez que la sécurité de notre ami soit de nouveau garantie totalement, sous la responsabilité de votre propre garde comme ce fut le cas jusque-là », écrit Jean-Luc Mélenchon.