Retour sur une affaire qui a obnubilé l’opinion publique ces derniers jours, celle de l’arrestation de l’animateur Moez Ben Gharbia, l’humoriste Wassim Hrissi alias Migalo et le producteur Abdelhak Toumi, accusés dans une affaire d‘usurpation de l’identité du président de la République Bèji Caied Essebsi.
Selon les données de l’enquête préliminaire, Moez Ben Gharbia, qui est sur le point de lancer sa propre chaîne de télé Attassia Tv, a demandé à Migalo de se faire passer pour le président de la République lors d’une conversation téléphonique avec l’homme d’affaires Hamadi Touil afin de le convaincre de leur livrer une vidéo scandaleuse incriminant plusieurs hommes politiques et hommes des médias tunisiens.
En effet, la vidéo en question, qui aurait poussé Ben Gharbia à utiliser n’importe quel moyen afin de la récupérer et créer ensuite le Buzz médiatique, serait, selon des déclarations de l’homme d’affaires au journal arabophone Achourrouk, un ensemble d’enregistrements audio et vidéo mettant en cause un grand nombre d’hommes d’affaires tunisiens ayant entretenu des relations douteuses avec le clan Trabelsi.
La même vidéo comporterait également, des enregistrements incriminant certains nombres de journalistes ayant fait recours au chantage comme moyen de pression sur des hommes d’affaires tunisiens accusés de corruption.
L’homme d’affaire qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international s’est, selon ses propos, vu protégé en enregistrant les communications téléphoniques mettant en scène des journalistes et propriétaires de médias en lui demandant des sommes d’argent colossales qui s’élèvent à 100 mille de dinars, contre une trêve « médiatique » au profit des membres de sa famille en Tunisie.
Toujours selon la même source, la vidéo comporterait aussi des scènes obscènes dont les acteurs seraient des visages médiatiques connus.
H.B.H