Afreximbank choisit la Tunisie pour son bureau régional en Afrique du Nord

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La Tunisie s’apprête à héberger un bureau régional de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), selon une annonce faite par Lamia Abrouk, cheffe de cabinet au ministère du Commerce et du Développement des exportations. Cette déclaration a été prononcée lors d’une journée d’information consacrée au Système africain de paiement et de règlement (PAPS), qui s’est tenue à Tunis. L’installation de ce bureau s’inscrit dans une stratégie visant à renforcer la présence de l’institution financière en Afrique du Nord et à faciliter l’intégration économique de la Tunisie sur le continent.

L’ouverture de ce bureau régional devrait améliorer l’efficacité du PAPS, un mécanisme permettant des paiements transfrontaliers en monnaies locales entre pays africains. Ce système offre une alternative aux circuits de compensation internationaux, souvent caractérisés par des délais et des coûts élevés. Les autorités tunisiennes estiment que l’adhésion des banques commerciales au PAPS est essentielle pour développer le commerce intra-africain et réduire les obstacles liés aux transactions financières. Lamia Abrouk a souligné que cette initiative s’aligne avec les objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), qui cherche à renforcer la coopération économique entre les pays du Sud.

Afreximbank, dont le siège est situé au Caire, a été créée en 1993 pour soutenir le commerce intra-africain. La banque dispose d’un portefeuille d’actifs évalué à plus de 30 milliards de dollars et finance des projets dans divers secteurs, notamment les infrastructures, l’énergie et l’agro-industrie. L’établissement d’un bureau en Tunisie fait partie d’une stratégie plus large de décentralisation, destinée à rapprocher l’institution des acteurs économiques locaux. Selon des sources ministérielles, ce bureau servira de plateforme pour les opérations financières en Afrique du Nord, tout en fournissant un appui technique aux secteurs public et privé.

La mise en place de ce bureau intervient dans un contexte où le commerce intra-africain reste limité, représentant seulement 18 % des échanges totaux du continent. Son implantation pourrait ainsi contribuer à une meilleure intégration de la Tunisie dans les circuits économiques africains, à condition que les institutions financières locales s’approprient pleinement les outils proposés.

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