L’Afrique du Nord connaît une reprise significative de son activité touristique depuis le début de l’année 2025. Selon les dernières données disponibles de l’ONU Tourisme, les trois principales destinations de la région, à savoir le Maroc, l’Égypte et la Tunisie, affichent des résultats encourageants. Cette tendance s’inscrit dans le contexte d’une embellie mondiale du secteur, l’Organisation mondiale du tourisme anticipant une croissance des arrivées internationales comprise entre 3% et 5% cette année.
Le Maroc confirme sa position dominante
Le Royaume chérifien maintient sa première place régionale avec des performances remarquables. Entre janvier et mars 2025, le pays a accueilli 4 millions de visiteurs, soit une progression de 22% par rapport à la même période en 2024. Cette augmentation représente 717 000 arrivées supplémentaires. Le mois de mars, pourtant marqué par le Ramadan, a enregistré près de 1,4 million de visiteurs, démontrant une résilience inédite du secteur. La ministre marocaine du Tourisme attribue ces résultats à la transformation de l’offre touristique nationale et à la fidélité de la diaspora marocaine à l’étranger.
L’Égypte enregistre pour sa part 3,2 millions d’arrivées touristiques, correspondant à une hausse de 15%. La Tunisie montre une progression plus modérée avec 1,8 million de visiteurs, ce qui représente tout de même une croissance de 12%. Ces résultats ont été obtenus malgré la période du Ramadan, traditionnellement moins favorable à l’activité touristique dans la région.
Les défis de la Tunisie face à ses concurrents régionaux
L’analyse des chiffres du premier trimestre révèle que la Tunisie accuse un retard certain par rapport à ses voisins. Plusieurs facteurs expliquent cette situation, notamment une connectivité aérienne moins développée et une offre touristique moins diversifiée. Cependant, les prévisions pour la saison estivale apparaissent encourageantes, avec une augmentation de 18% des réservations par rapport à 2024. Les autorités tunisiennes misent sur les atouts traditionnels du pays, comme son patrimoine culturel et ses infrastructures balnéaires, pour combler progressivement son retard. À plus long terme, la Tunisie devra améliorer sa promotion internationale et moderniser son offre pour concurrencer efficacement ses principaux rivaux régionaux.