Le député du Parti destourien libre (PDL), Mejdi Boudhina a été blessé au niveau de la jambe et transféré à une clinique privée pour recevoir les soins médicaux nécessaires.
L’annonce a été faite par la cheffe du bloc parlementaire du PDL, Abir Moussi en ce mardi 21 juillet 2020.
En effet, présent à l’annexe de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) où s’est tenue la séance plénière d’aujourd’hui, Boudhina a été agressé par l’élu Ennahdha Saïd Ferjani qui l’a attaqué avec une chaise.
De son côté, Ferjani a indiqué qu’il a eu un malaise et qu’il a, lui aussi, souffert d’une contusion à l’épaule suite à une bousculade entre lui et Boudhina à l’annexe de l’Assemblée.
Le députés d’Ennahdha ont, également, proféré des insultes à l’encontre des élus PDL lorsque ces derniers sont montés au perchoir du Parlement plus tôt aujourd’hui.
Rappelons qu’hier lundi, une énième altercation a eu lieu entre les députés d’Ennahdha et ceux du PDL où les élus de Abir Moussi ont interrompu les travaux de l’ARP.
En effet, c’est pendant une conférence autour de la stratégie nationale sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption que les députés ont scandé le slogan « Non au terrorisme à l’ARP » alors que Rached Ghannouchi commençait son allocution d’ouverture.
Il est à noter que les députés PDL observent le 10 juillet courant un sit-in dans les locaux de l’ARP appelant à évincer Rached Ghannouchi.
Un sit-in jugé criminel de la part d’Ennahdha ayant exhorté les autorités concernées à appliquer la loi et à mettre fin à ces dépassements portant atteinte à la sécurité nationale de la Tunisie ainsi qu’à celle de ses institutions, des ses employés, de ses agents et des élus qui la représentent.
Signalons que deux plaintes ont été déposées auprès du ministère public au sujet du sit-in. Elles ont été déposées par Ghannouchi ainsi que par son chef de cabinet, Habib Khedher dénonçant les dépassements du PDL. Une enquête a été ouverte par la direction sectorielle des affaires criminelles relevant de la direction de la police judiciaire.
Des unités de la police judiciaire sont, aussi, entrées à l’ARP pour évacuer les lieux par la force. Lorsque la cheffe du PDL, Abir Moussi, a demandé de voir l’autorisation supposée accordée par le ministère public, les sécuritaires en question se sont refusés de la présenter.
C’était le porte-parole et substitut du Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis, Mohsen Daly qui a nié avoir émis de mandat pour mettre fin au sit-in des élus PDL aux locaux de l’ARP.
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