Si là où il passe, le coronavirus sème la mort et l’inquiétude, il est est aussi capable d’attiser la haine. Guang Chen est un jeune homme chinois qui vit en Tunisie depuis plusieurs années. Il a été agressé par un groupe de tunisiens en cette fin de semaine juste parce qu’il est de nationalité chinoise. Autrement dit, une personne à risque susceptible d’être porteuse du coronavirus. Tel est « l’argument » – si l’on peut vraiment parler d’argument – des agresseurs.
Humilié et indigné, le jeune homme s’est exprimé sur Facebook : « n’êtes-vous pas musulmans ? », a-t-il demandé, hors de lui. Reprenant son calme, Guang Chen a préféré nuancer par la suite, présentant ses excuses aux Tunisiens car il considère qu’il avait mis tout le monde dans le même sac lors de sa réaction à chaud. On se demande qui devrait vraiment présenter ses excuses après cette ignoble agression. En tout cas, ce n’est pas à Guang Chen de le faire. Les agresseurs ont oublié un léger détail : si leur victime était réellement porteuse du coronavirus comme ils l’ont pensé, ils auraient dû savoir qu’il ne fallait l’approcher afin d’éviter d’être contaminés !
Fort heureusement, une campagne de soutien a été lancée sur les réseaux sociaux pour soutenir le jeune chinois. L’agression qu’il a subie traduit l’étroitesse de l’esprit de certains de nos concitoyens, leur ignorance et leur manque de civisme. Aujourd’hui, on agresse un homme juste parce qu’il appartient à un pays d’où un virus est parti. Qu’allons-nous découvrir demain ? Il faut souligner que la vague de racisme anti-chinois a été constatée dans d’autres pays du monde suite au déclenchement du coronavirus. Preuve que l’ignorance l’étroitesse de l’esprit ne sont pas exclusives à certains de nos concitoyens.
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