Agression des femmes par la Police: l’ATFD tire la sonnette d’alarme

Dans un communiqué rendu public, l’association tunisienne des femmes démocrates, a exprimé sa profonde préoccupation quant aux agressions continues auwquelles font face les femmes et les fillettes de la part des individus, des institutions de l’Etat ainsi que des représentants de ces dernières dont notamment les agents de la police.
L’association tunisienne des femmes démocrates s’est étonnée quant à la position du porte parole officiel du tribunal de première instance de Tunis Sofiene Sliti  exprimée le 09 octobre dernier, en direct, lors d’un programme télévisé diffusé sur la chaine Al Hiwar Ettounsi dans le cadre de l’affaire d’atteinte aux mœurs impliquant un homme franco-algérien et une femme tunisienne. Le même communiqué a dénoncé le fait de dévoiler des détails sur le dossier d’une manière qui ne respecte pas la vie privée des tunisiennes et tunisiens tout en se basant sur le témoignage d’une seule partie qui est l’institution sécuritaire.
Tout en s’interrogeant sur le rôle que joue l’Etat dans la protection de ses citoyennes et citoyens et dans la lutte contre la violence en se basant sur les lois les plus fondamentales, l’association souligne dans son communiqué :

* Nous refusons catégoriquement la récurrence des actes d’harcèlement continu commis par certains agents de la police à plusieurs reprises, à l’encontre de jeunes tunisiens et tunisiennes et ce, en les cloîtrant dans le moule du respect des bonnes mœurs tout en violant les droits de la défense et les procédures de détention.
*Nous refusons la poursuite des viols de jeunes fillescomme ça été récemment le cas à Ain Zaghouan du côté de la Marsa et refusons également la violence qui leur est faite allant jusqu’à la mort, comme c’est arrivé avec la jeune fille de 8 ans dans la zone de Bouargoub relevant du gouvernorat de Nabeul.
*Nous dénonçons la négligence des femmes battues et le refus de prendre en considération les plaintes qu’elles déposent à l’encontre de leurs agresseurs  comme on a pu l’observer chez l’une des citoyennes dans le poste de police de Teboursouk qui s’est vue agressée par des policiers après avoir porté plainte à l’encontre de son époux qui l’a menacée de mort à l’aide d’une arme à feu. Le même incident a eu lieu avec une autre femme  agressée par son mari à Sidi Bouzid chose qui l’a poussée à se déplacer au gouvernorat de Sousse en vue de pouvoir achever les procédures préliminaires dans un poste de police de la région.
L’ONG féministe a par ailleurs appelé à la révision des procédures pénales et à s’engager à appliquer la loi lors des interrogatoires dans les postes de police tout en garantissant aux suspects tous leurs droits à la défense y compris la mise à leur disposition d’un avocat.

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