Dans un post publié sur sa page officielle Facebook ce mercredi 2 septembre 2021, le journaliste et ancien membre du bureau exécutif du syndicat national des journalistes tunisiens Mohamed Yousfi a affirmé que conformément aux consignes du président de la République et après coordination entre le chargé de la gestion du ministère de l’intérieur Ridha Gharsalaoui et le directeur de la sûreté nationale, il a été décidé de limoger les cadres sécuritaires responsables des agressions survenues hier à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis.
Selon le journaliste qui cite des soyrces informées à la présidence de la République et au ministère de l’intérieur, cette décision a été prise sur fond d’une enquête. Cette dernière a révélé l’insuffisance professionnelle des responsables sécuritaires concernés.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens a dénoncé les attaques sécuritaires survenues contre les journalistes, hier mercredi 1er septembre à l’avenue Habib Bourguiba considérant que ces agressions représentent un sérieux déclin de la réponse sécuritaire aux journalistes de terrain lors de leur couverture des mouvements de protestation, et une indication dangereuse d’un recul sur la voie suivie par les journalistes vers la liberté”.
Dans un communiqué, le SNJT a exprimé son rejet des violentes attaques sécuritaires contre les journalistes lors de leur couverture d’un mouvement de protestation réclamant la divulgation de la vérité sur les assassinats politiques. Il a assuré avoir examiné les attaques sur le terrain, et avoir amplement vérifié que les agents de sécurité empêchaient délibérément les journalistes de travailler et les agressaient pendant qu’ils effectuaient leur travail. Le SNJT a appelé à cet effet le président de la République à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la liberté du travail de la presse et la protection des journalistes, dénonçant “le retour à l’usage de la violence sécuritaire contre les manifestants pacifiques, ce qui suggère le retour des méthodes de l’ancien régime et du régime de la troïka (le gouvernement des partis Ennahdha, Ettakatol et CPR, de 2011 à janvier 2014) hostiles à la liberté d’expression et de réunion. Dans ce contexte, il a demandé au ministère de l’Intérieur d’ouvrir une enquête sur les attaques contre les journalistes et de condamner publiquement et clairement les agressions dont ont été victimes les journalistes de terrain.