Les violences faites au corps enseignant prennent de l’ampleur en Tunisie d’année en année. En 2017, 14 792 agressions perpétrées par des élèves à l’encontre de leurs professeurs ont été enregistrées, selon une étude menée par l’Institut des études stratégiques parue en octobre dernier. Lundi dernier, à titre d’exemple, le surveillant général du lycée de la Rue de Marseille de Tunis a été agressé par un élève épaulé par son frère. La raison : une décision disciplinaire prise à l’encontre de l’élève en question. L’incident a poussé le corps enseignant du même établissement à entrer en grève pour dénoncer la situation et soutenir le surveillant général.
Idem samedi dernier, lorsqu’une enseignante a été menacée de mort par l’un de ses élèves avec un couteau. Ce dernier envisageait, selon l’enseignante qui s’est exprimée sur une chaîne télévisée, de se venger d’elle pour l’avoir traduit devant le conseil de discipline. L’élève a, en effet, proféré des insultes en classe. Sans l’intervention de ses collègues, la professeure aurait perdu la vie.
Les cas d’agressions sur les professeurs ne manquent pas en somme. Des vies sont menacées, mais pas seulement : cette situation risque de décourager les professeurs et de les dissuader d’enseigner. Des mesures exemplaires s’imposent pour faire face à ces violences qui menacent la sécurité de nos établissements scolaires.