Outre les problématiques pluviométriques affectant les récoltes auxquelles ils font face, les agriculteurs sont confrontés, paradoxalement, à la baisse des prix de certains produits, à l’instar des pêches, des pastèques et des melons, à en croire le bureau exécutif élargi de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP).
Les agriculteurs souffrent non seulement de cette baisse remarquable des prix – selon les termes de l’UTAP – mais également des conséquences des catastrophes naturelles et celles des changements climatiques. Ils déplorent également, toujours selon l’UTAP, l’absence d’une stratégie claire et des mécanismes nécessaires pour stimuler les exportations. D’un autre côté, les professionnels du métier appellent l’autorité sous tutelle à intervenir en toute urgence pour dans le secteur des volailles qui souffre lui aussi de la baisse vertigineuse des prix.
Concernant les récoltes de blé, l’UTAP dénonce les « chiffres gonflés » publiés par le ministère de l’Agriculture. Celui-ci, rappelons-le, a évoqué le 16 juin dernier une production de plus de 2 millions de quintaux, récoltés jusqu’à la date du 14 juin 2017. Les prévisions de la récolte, pour leurs parts, devraient augmenter de 30% par rapport à la saison 2015-2017. « Des données dénuées du minimum de précision et d’objectivité », selon l’UTAP, qui appelle à prendre les mesures adéquates afin de protéger les récoltes des conséquences des difficiles conditions climatiques.