Auditionné par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) ce vendredi 30 novembre 2018 sur le budget de son département, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et des Ressources Hydrauliques, Samir Taïeb a affirmé que les réserves des barrages ont atteint 1,3 milliards de mètres cubes, ce qui équivaut à un taux de remplissage de 56%.
D’autre part, le ministre a indiqué qu’un réseau a été mis en place avec les concurrents de la Tunisie, situés à la rive nord de la Méditerranée, pour le secteur oléicole. « Nous ne serons plus, de ce fait, sous la pression de l’Union Européenne qui a justement mis pression sur les produits tunisiens. La Tunisie a demandé d’agrandir la part des ventes de ses produits », a-t-il indiqué devant les députés.
Dans ce cadre, la Tunisie a adressé une correspondance officielle à l’Union Européenne, et ce dans l’objectif de co-gérer la production de l’huile d’olive afin d’éviter les répercussions sur les exportations tunisiennes. D’un autre côté, la Tunisie et l’Espagne, poursuit-il, vont travailler ensemble afin de partir à la conquête de nouveaux marchés, notamment ceux des pays producteurs de l’huile d’olive. « Nous étions en position de faiblesse, particulièrement en raison des entraves qui ont été mises en place par l’Espagne », a précisé Samir Taïeb.
Par ailleurs, le secteur agricole a enregistré une croissance de 9% en 2018 selon le ministre, qui a rappelé que le secteur contribue au PIB à hauteur de 10% et qu’il représente 9% des investissements en Tunisie. « La croissance n’a pas dépassé les 4,5% durant les 5 dernières années. Cette année, nous avons dépassé les 9% malgré les conditions climatiques difficiles et le manque des ressources hydrauliques. Le ministère consacre 60% de ses investissements pour soutenir ces ressources », a-t-il encore expliqué.