Le secteur des agrumes souffre aujourd’hui d’une surproduction sans précédent, à en croire l’Union de l’Agriculture et de la Pêche, qui a exposé ses solutions pour absorber des surplus évalués à 350 000 tonnes, sur un total de 750 000 tonnes pour la récolte de 2016. L’Union prône la destruction des stocks en surproduction, mais elle s’est déclarée plutôt favorable à l’exportation. Toutefois, c’est une opération difficilement réalisable selon l’Union, étant donné que le quota des produits exportés est fixé à 23 000 tonnes, alors que la surproduction, comme mentionné, a atteint les 350 000 tonnes.
D’autre part, elle déplore le manque d’infrastructures notamment des centres d’exportation. On en compte 14 aujourd’hui en Tunisie. Un nombre insuffisant pour l’UTAP, qui considère que ce sous-effectif constitue l’un des obstacles majeurs freinant l’exportation et la bonne gestion des surplus de production.
À l’heure actuelle, selon Abdelmajid Zar, président de l’UTAP, 23 000 tonnes d’agrumes sont exportées vers 12 marchés étrangers, dont 90% vers la France. Des chiffres jugés très bas par l’Union desz agriculteurs, qui évoque la possibilité de l’augmentation de la production dans les prochaines années, ce qui risque d’aggraver la situation.
Autre problématique majeure évoquée par Abdelmajid Zar, la contrebande d’agrumes, qui accapare de 80% de la production.