Ahed Tamimi, Palestinienne de 17 ans devenue icône de la lutte contre l’occupation après avoir frappé des soldats israéliens, a conclu mercredi un accord de «plaider coupable» avec le procureur, ce qui doit lui valoir une peine de huit mois de prison. Compte tenu des mois de détention déjà effectués, elle pourrait sortir cet été. Le tribunal militaire, qui juge Ahed Tamimi à huis clos, a entériné l’accord que les partisans de l’adolescente présentent comme une victoire, l’accusation ayant abandonné huit des douze chefs d’inculpation, dont les plus graves.
Ahed Tamimi, 17 ans, a fait comme les centaines d’autres mineurs palestiniens arrêtés chaque année : elle a plaidé coupable car elle ne pouvait se défendre conformément aux normes du droit. Cette peine est assortie d’une amende de 5 000 shekels, soit environ 1 200 euros.
L’armée israélienne a réagi au jugement par un communiqué expliquant qu’elle « continuera à agir pour préserver la sécurité » en Cisjordanie et à « faire appliquer la loi contre ceux qui attaquent les soldats israéliens et incitent à la violence« . La mère de l’adolescente a elle aussi été condamnée à huit mois de prison et 6.000 shekels (1.400 euros) d’amende, en vertu d’un accord avec le procureur. La Cour a aussi approuvé un accord entre le procureur et la cousine d’Ahed Tamimi, Nour. Celle-ci a été condamnée à 16 jours de prison –déjà couverts par sa détention préventive– et 2.000 shekels (470 euros) d’amende pour « agression » contre un soldat israélien. Signe de la tension qui a entouré cette affaire depuis des mois, un militant a frappé un des procureurs à la tête alors qu’il quittait la salle d’audience. Il a été arrêté, a constaté un journaliste de l’AFP.
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