Revenant sur la levée de la suspension de la prière du vendredi, le ministre des Affaires religieuses, Ahmed Adhoum a assuré, ce mercredi 2 décembre 2020, qu’il ne s’agit pas d’une décision imposée ou prise sous pression.
Lors d’un point de presse commun avec le département de la Santé, Adhoum a précisé que c’est la Commission scientifique de lutte contre le Covid-19 qui a jugé que la reprise de la prière du vendredi accompagnée du protocole sanitaire ne représentait aucun danger.
Il convient de signaler qu’un nombre de députés avaient, déjà, appelé à la réouverture des mosquées et à la reprise de la prière du vendredi. En l’occurrence, c’est l’élu d’Ennahdha et ancien chef de son bloc parlementaire, Noureddine Bhiri qui avait, lors de la plénière tenue hier mardi en présence de Ahmed Adhoum, relevé que cette mesure consistait à un outrage et qu’elle était injustifiée surtout après la réouverture des hôtels et des bars.
Rappelons que la prière dans les mosquées (Sauf celle du vendredi) a repris à partir du 23 novembre 2020. Une reprise qui se conformera, cependant, au protocole sanitaire et aux mesures de prévention contre le Covid-19. Un virus ayant contaminé, selon les derniers chiffres officiels, 98072 personnes réparties sur les 24 gouvernorats. 3311 décès mais également 72473 rétablissements ont été recensés à l’échelle nationale.
Aujourd’hui, la prière du vendredi a, elle aussi, été reprise avec les mosquées accueillant 30% de leur capacité. Les citoyens sont, par ailleurs, appelés à faire leurs ablutions chez eux avant de s’y rendre et à respecter les mesures de prévention.
Il convient de noter aussi que le Conseil syndical national des imams et cadres des mosquées avait auparavant décidé de porter plainte urgente en vue d’annuler la décision de fermeture des mosquées. Une décision prise par la partie gouvernementale dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.
Le Conseil syndical avait, en effet, jugé cette décision injuste soulignant que la Commission scientifique de lutte contre le Covid-19 n’a pas prouvé que les mosquées étaient une source de contamination ou qu’un patient Covid+ y avait contracté le virus. Ainsi et selon le Conseil, il s’agit uniquement d’estimations.
Selon le ministre de la Santé, Faouzi Mehdi, la situation épidémique actuelle ne permettait pas la révision des décisions relatives à la suspension de la prière de vendredi ou encore à la fermeture des cafés à 16h.
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