Longtemps absent de la scène politique, Ahmed Néjib Chebbi a décidé de lâcher sa colère dans un statut publié sur sa page Facebook ce lundi 25 juillet 2018. Sa cible : le président de la République, Béji Caïd Essebsi, et le gouvernement.
Il estime que le Chef de l’Etat se « cantonne dans un attentisme étouffant, reclus dans son palais ». Pour lui, BCE ne souhaite pas exercer ses prérogatives pour mettre fin à une crise qu’il a lui-même provoquée. Il attend, selon Néjib Chebbi, que le chef du parti islamisme, Rached Ghannouchi, lâche son « allié de circonstance », le Chef du gouvernement Youssef Chahed.
L’ancien dirigeant au sein d’Al Joumhouri pense même que le président souhaite voir Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), faire chuter le gouvernement par la rue.
Il déplore, dans ce contexte, la « politique de fuite » adoptée par Youssef Chahed et dénonce, par la même occasion, les « agitations des protagonistes sociaux ». Les parlementaires n’étaient pas en reste selon Ahmed Néjib Chebbi. De fait, ils font eux aussi preuve d’immobilisme selon lui.
Dans ce contexte, le gouvernement a échoué et il est devenu une source de tensions sociales menaçant la stabilité de la Tunisie, ce qui implique son départ. L’alternative doit être représentée par un gouvernement restreint et compétent selon Ahme Néjib Chebbi. Un gouvernement bénéficiant d’un « soutien intérieur » et capable d’entamer les grandes réformes.
