Ahmed Qaddaf Al-Dam, ancien général de l’armée libyenne et cousin de l’ancien leader libyen Mouammar Kadhafi, a accordé une interview exclusive au quotidien Al-Chourouk, dans son édition du 20 mars 2016, dans laquelle il a parlé du sort du pays après le meurtre de son dirigeant et le changement de régime violent réalisé avec le soutien de L’OTAN.
Selon l’ancien militaire, la Libye ne serait pas dans cette situation déplorable s’il n’y avait pas eu l’invasion des troupes de l’alliance, et l’afflux des armes des ports tunisiens vers les villes libyennes, dont le seul but était d’assassiner Mouammar Kadhafi. « La Libye, un pays qui se trouvait autrefois à la pointe de tout le continent et qui avait son autorité politique et morale dans le monde, est vassalisée et humiliée. Ce que nous voyons aujourd’hui, après cinq années difficiles, est le résultat des actions des pays otaniens qui sont venus pour détruire notre pays », a déclaré Qaddaf Al-Dam.
Interrogé sur les relations tuniso-libyennes dans cette période, notamment avec la montée des actes terroristes sur les frontières, l’ancien général libyen a exprimé ses regrets de voir un mur se construire entre les frères tunisiens et libyens, alors que les gouvernements peuvent confier aux tribus de la région la prévention de tout acte terroriste, et la sécurisation de leurs zones « Les terroristes, qui ne dépassent pas les 6.000 individus, ne représentent pas un danger pour la Libye et la Tunisie. Il faut comprendre que les tribus libyennes et les tribus du sud tunisien, dont la plus petite compte 30.000 personnes, représentent le premier mur devant le terrorisme. Ainsi, le gouvernement tunisien doit assurer leur collaboration pour bloquer les circuits de trafics d’armes et mettre fin aux activités terroristes. » indique Qaddaf Al-Dam.