Ahmed Seddik, président du bloc parlementaire du Front Populaire.
Invité de la matinale ce mercredi 10 janvier sur les ondes de Shems Fm, le président du bloc parlementaire du Front Populaire à l’ARP, Ahmed Seddik, s’est attardé sur les dernières émeutes survenues ces deux derniers jours dans différentes régions du pays imputant sa responsabilité à la coalition au pouvoir.
Le député frontiste a révélé la position de son parti face à ces incidents, indiquant qu’il ne s’agit guère de mouvements protestataires mais bel et bien d’actes criminels effectués par des délinquants. « Il y a une confusion orchestrée entre les actes de vandalisme et les mouvements pacifiques de protestation, et ce sur les réseaux sociaux et par des pages facebook proches de la coalition au pouvoir en particulier du parti Ennahdha. Nous condamnons fermement cela et nous appelons les autorités à appliquer la loi. Le pillage des magasins, le blocage des routes, les agressions et les braquages sont partout et ce qui est encore plus étonnant c’est que toutes ces émeutes commencent en même temps, et dans les mêmes régions. Rien ne justifie ces saccages. C’est criminel ce qui se passe actuellement. Les protestations nocturnes ont déjà eu lieu en Tunisie à l’Avenue et au Bardo notamment, mais ce qui se passe maintenant n’est pas innocent et n’est pas du tout spontané. Je vous rappelle qu’hier (mardi) par exemple, un individu appartenant à un des partis politiques de la coalition au pouvoir, a été à bord d’une voiture administrative en train de distribuer de l’argent pour les casseurs. Ce n’est pas normal qu’on accuse le Front populaire alors. Nous n’avons pas les moyens de payer des casseurs dans 26 régions. Nous sommes pour la paix sociale et pour les manifestations dans la journée. Il y a malheureusement des partis qui profitent de la situation générale. Ce sont des lobbys qui ont des comptes à régler avec le ministère de l’Intérieur. Ce ministère est le nôtre. Même s’il y a des dépassements ou des erreurs dans ce ministère, il reste une institution de l’Etat. Nous avons besoin de la sécurité, » a-t-il exprimé