Qu’est-ce qui explique le blocage du vote ? Selon Ahmed Seddik, président du bloc parlementaire du Front Populaire (FP), il résulte des agissements des grands blocs parlementaires, particulièrement Nidaa Tounes. « Outre les postes vacants qui ont été comblés, nous nous sommes mis d’accord, le 29 juillet dernier, sur le nom du président qui sera élu à la tête de l’ISIE : Nabil Bafoun. C’est indiqué dans un document signé et remis au président de l’ARP », déclare-t-il à Réalités Online ce jeudi 28 septembre 2017. Or, Nidaa Tounes a changé d’avis le 30 juillet et il s’est mis à défendre farouchement Anis Jarbouii et à diaboliser Nabil Bafoun.
« Il existe un désir d’exclure les anciens candidats. Nous craignons que Nidaa Tounes veuille vider l’ISIE de son contenu, et pour ce faire, tous les arguments sont valables », souligne Ahmed Seddik, qui ajoute qu’il existe une partie qui craint la montée d’un président qui lui est opposé, et une autre qui veut faire élire son propre candidat. Or, poursuit le frontiste, il faut élire un président à l’ISIE compte tenu des échéances électorales qui attendent la Tunisie. Et de poursuivre : « Il existe sans doute un marchandage qui n’a pas abouti. La non élection d’un président de l’ISIE s’explique par le fait qu’aucun candidat n’est parvenu à rassembler les 109 voix nécessaires pour être élu. Et dans le pire des cas, il ne peut les obtenir qu’à travers un consensus des deux plus grands partis. Or, un consensus se construit avec une logique, pas de la manière que l’on constate aujourd’hui ».
Ahmed Seddik : « Nidaa Tounes veut vider l’ISIE ! »
Ahmed Seddik, président du bloc parlementaire du Front Populaire.