Face à la flambée des prix du mouton et aux appels en faveur de l’importation de moutons pour l’Aïd al-Adha, les autorités algériennes ont tranché : il n’y aura pas d’importation de moutons pour la fête du sacrifice cette année. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youssef Chorfa, a assuré que le cheptel national est suffisant pour répondre à la demande, malgré les prix élevés.
« Le cheptel national dispose d’un nombre suffisant de béliers pour permettre à l’Aïd al-Adha de se dérouler comme d’habitude, » a déclaré Youssef Chorfa lors d’une visite dans la province de Bouira. « Les éleveurs travailleront à rendre les béliers disponibles sur les différents marchés du pays, » a-t-il ajouté.
Cette décision fait suite à la diffusion de vidéos montrant des béliers importés de Roumanie, présentés à tort comme destinés à l’Aïd al-Adha. Les autorités vétérinaires ont précisé que ces animaux étaient en réalité destinés aux bouchers pour la vente en dehors du contexte de la fête religieuse.
Depuis plusieurs semaines, les prix du mouton ont flambé sur les marchés algériens, atteignant parfois 250 mille dinars (environ 1.736 euros). Des prix exorbitants qui suscitent l’indignation de la population, d’autant plus que le salaire moyen en Algérie est d’environ 40 mille dinars (277 euros).
Face à cette situation, le gouvernement algérien a mis en place un certain nombre de mesures pour tenter de juguler la hausse des prix, notamment la subvention de l’alimentation animale et l’organisation de marchés de proximité.