Aid : Jouets dangereux, pâtisseries hors de prix: La balle est dans quel camp ?

Pistolets à billes, cartouches, sabres épées ou même peluches et poupées pullulent, en cette période, bien plus que les autres jours. Les jouets dangereux et non conformes aux règles en vigueur se multiplient. Un marché très florissant … La demande ne cesse d’accroître et enfants, parents se bousculent devant ces vendeurs de jouets à la sauvette. Lors d’une conférence de presse, Mabrouk Ndhif, Directeur général du contrôle sanitaire et environnemental des produits prévient que chaque année plusieurs accidents sont enregistrés à cause de ces jouets, principalement au niveau des yeux. Par ailleurs, ce que prévoit le ministère de la Santé sans grande conviction, c’est de renforcer le contrôle. Petit problème hélas ! Ce n’est pas dans les circuits formels que l’on trouve les jouets les plus dangereux … C’est dans le marché parallèle. Ces produits ne sont soumis à aucun contrôle. Les parents achètent, et difficile de changer ces mauvaises habitudes, difficile de leur en vouloir quand on connaît les prix des jouets dans les magasins.
Cherchez la mention «CE», ce n’est pas donné … Des poupées qui atteignent jusqu’à 100 dinars … Des petites maisons en plastique qui coûtent dans les 400 dinars … Des voitures électriques pour des enfants de 4 à 5 ans qui atteignent les 1000 dinars. C’est le salaire d’un cadre !
Le ministère de la Santé prétend alors que son travail principal consistera à sensibiliser les parents au danger des jouets non conformes aux règles à travers des spots radiophonique et des spots télévisés ainsi que des flyers qui seront distribués pour le grand public.
«On sait que les jouets sont nécessaires au développement de l’enfant mais il ne faut pas que cela se transforme en danger pour eux … Pour ne pas mettre en péril la santé des enfants, il faut savoir choisir le bon jouet. Pour cela, il faut passer par les circuits légaux mais aussi choisir le bon jouet, un jouet qui est adapté à l’âge de l’enfant car même un jouet qui répond à toutes les règles sécuritaires peut s’avérer dangereux pour un enfant trop jeune simplement car il est destiné à une tranche d’âge précise.»
«Imaginez que le même petit ballon coûte 4 dinars en grande surface et 1 dinar chez le marchand ambulant … Je n’ai pas les moyens. Mon choix est vite fait et de toutes les façons, je n’ai pas le choix. Mon fils réclame beaucoup de jouets, je lui offre le maximum de ce que je peux. Le maximum de ce que je peux ne correspond pas au prix du plus petit jouet dans un grand magasin. Je ne pense pas mettre en danger la santé de mon enfant car je fais attention.» Un grand travail reste à faire pour les consommateurs, difficile de changer les habitudes de certains qui sont convaincu de maîtriser la situation et de dénicher «les bonnes affaires» et qui de toutes les façons n’ont pas les moyens de se payer des jouets plus chers. Un pédiatre dans un hôpital de la capitale ne cesse de répéter aux parents «acheter un seul bon jouet plutôt que quatre ou cinq jouets dangereux … N’oublier pas aussi qu’il y a des jeux qui font plaisir aux enfants et qui ne coûtent pas grand chose comme par exemple la pâte à sel ou la pâte à modeler qu’on peut fabriquer à la maison. Ce sont d’excellents jeux très appréciés par les enfants, qui aident à développer leur créativité … »

Les gâteaux traditionnels, une tradition hors de prix
Les prix des fruits secs ont doublé pour certains en l’espace de quelques années. Des prix qui défient toute concurrence, qui dépassent de loin la bourse du Tunisien et pourtant, ce sont des ingrédients essentiels à la préparation des gâteaux tunisiens. C’est même l’ingrédient de base pour plusieurs gâteaux. Face à la flambée des prix des fruits secs, aucune autorité, aucun ministère ne peut agir. La plupart de ces produits sont importés et face à la dévaluation du dinar, les prix s’expliquent. Il faut aussi savoir que l’instabilité, la guerre et les autres problèmes que connaissent les principaux producteurs comme la Syrie ou l’Iran jouent beaucoup … C’est en fait un enjeu international.
Dans les pâtisseries de renommée, le prix du kilo varié atteint jusqu’à 60 dinars …
Le ministère de la Santé prévoit lui de grands contrôle quant à la qualité des pâtisseries sur tout le territoire. Dernièrement, plusieurs kilos de colorant impropre à la consommation a été saisi. Il faut savoir qu’un kilo suffit à produire des tonnes de gâteaux.
Le ministère du Commerce a quant à lui assuré qu’une baisse de10% au minimum sera faite sur les prix des gâteaux de l’aïd.

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