La Tunisie est-elle en train de perdre ses soutiens à l’étranger ? A Strasbourg, 11 députés européens ont présenté un projet de résolution portant sur la conjoncture tunisienne et sur les possibles suspensions des aides accordées à notre pays par l’Union Européenne (UE).
Les premiers points du projet de résolution soulignent l’inquiétude du Parlement et de l’UE par rapport à ce qu’il se passe en Tunisie. « Nous exprimons notre plus vive préoccupation face à l’état actuel de la démocratie et de l’État de Droit dans le pays », lit-on dans le document européen, qui fustige la prolongation de la monopolisation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire par le président de la République Tunisienne, Kaïs Saïed.
Les 11 eurodéputés ont haussé le ton en évoquant différentes aides accordées à la Tunisie. Ils ont laissé entendre qu’elles risquent d’être suspendues dans le cas où les libertés et les Droits de l’Homme ne sont pas respectés en Tunisie. Il s’agit, notamment des aides pour le soutien à la démocratie tunisienne et celles qui sont destinées à appuyer la lutte contre la COVID-19. Dans ce même contexte, le président de la République est appelé à mettre fin aux tribunaux militaires à travers une réforme.
Certains eurodéputés ont même proposé la suspension de l’ALECA (Accord de Libre-échange complet et approfondi). Bien entendu, le texte est encore au stade d’un projet de résolution. Les eurodéputés vont débattre sur son contenu et sur les éventuelles conséquences d’une éventuelle adoption.
L’UE est un partenaire de premier ordre pour la Tunisie. Quelle sera la réaction du Chef de l’État ? C’est dans ces circonstances que la Diplomatie tunisienne doit jouer son rôle pour défendre les intérêts de la Tunisie.