Si le Belvédère est le poumon de Tunis, le Nord-Ouest serait le poumon de toute la Tunisie compte tenu de la richesse naturelle dont il jouit. Toutefois, les regards se tournent très rarement vers cette région qui était et qui demeure pourtant le plus important fournisseur en produits agricoles du pays mais pas que! En effet, cette région semble être sous-estimée voire délaissée par les autorités et cela ne date pas d’aujourd’hui.
Aïn Draham, l’une des plus belles régions du Nord-Ouest souffre, à son tour, de l’indifférence des autorités depuis des décennies. Cette ville souffre depuis trop d’années de l’absence de projets d’investissements malgré les promesses formulées dans le cadre des programmes de développement régional que ne cessent de brandir les gouvernements qui se sont succédé. Outre le développement, le coté esthétique assez particulier de cette ville qui fut l’une des destinations incontournables de plusieurs autres personnalités en visite en Tunisie, est désormais en danger. Plusieurs quartiers de la ville donnent malheureusement l’impression de se promener dans une ville fantôme à cause des constructions laissées à l’abandon depuis des décennies.
Ces bâtiments, qui seraient la propriété des Français sous le protectorat, se retrouvent aujourd’hui dans un état lamentable et certaines d’entre elles risquent même de s’effondrer en l’absence de tout entretien. Dans ce contexte, plusieurs acteur de la société civile ont mis en ligne sur les réseaux sociaux (Groupe Journalisme Citoyen Pour le Nord-Ouest) un album photos montrant la situation catastrophique dans laquelle se trouvent ces constructions. Ils ont estimé que ces dernières gâchent la beauté si particulière de cette ville « à la Suisse« . Pis encore, certaines d’entre elles constituent un danger pour la sécurité des habitants étant donné que celles ci se sont transformées en refuges pour les alcooliques et les délinquants.
Les acteurs de la société civile ont donc appelé à une intervention des autorités afin d’engager les travaux de réaménagement et de restauration nécessaires à la viabilité des ces constructions. Pour eux, des projets de partenariat pourraient être envisagés, à titre d’exemple, avec des agences de coopération internationales. Ces constructions, dont la valeur foncière, est assez élevée pourraient être transformées en cafés culturels, en bibliothèques publiques ou bien en motels, les idées ne manquent pas. Leur restauration permettrait également aux quartiers de la ville de retrouver leur charme d’antan.
Hajer Ben Hassen
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Crédit Photo: Abir Ghazouani

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