Invité ce lundi 9 août de l’émission « Houna Tounes » sur radio Diwan FM, le député du courant démocrate Hichem Ajbouni a estimé que le parlement ne peut pas reprendre ses activités avant que le climat politique ne soit assaini.
Il a souligné la nécessité d’ouvrir tous les dossiers relatifs aux députés, hommes politiques et partis en relation avec le rapport de la Cour des comptes sur les financements étrangers qui conduisent à l’annulation des listes et au changement de décor, et ce en relation avec la demande de levée de l’immunité d’un certain nombre de députés.
Ajbouni a par ailleurs appelé à accélérer la décision de la justice sur tous ces dossiers, révélant que le Conseil national de son parti étudie une feuille de route qui sera proposée au président de la République Kaïs Saïed, et annoncée à l’opinion publique.
* »La magie s’est retournée contre le magicien ! »
Le dirigeant d’Attayar démocrate a, sur un autre plan, relevé que le décret publié en 1978 relatif à l’état d’urgence est inconstitutionnel, indiquant qu’il y a eu une initiative législative pour l’abroger et le réviser.
« Toutefois, le bureau de l’ARP, qui est comme chacun le sait contrôlé par Ennahdha a refusé de lui donner la priorité », rappelle-t-il.
« Attayar démocrate a également présenté une initiative législative pour réviser le code des plaidoiries militaires après l’emprisonnement de Ayari sur une décision de la justice militaire en 2018. Mais le mouvement Ennahdha, encore lui, n’a pas cru que la chose avait suffisamment d’importance », souligne Ajbouni.
« Comme vous le voyez, la magie s’est retournée contre le magicien », résume Ajbouni qui relève que « ce qui arrive aujourd’hui au mouvement Ennahdha est le résultat de son échec et ses atermoiements à mettre en œuvre et à respecter la Constitution et la révision de certains codes et textes juridiques ».
H.A.