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L’homme d’affaires franco-tunisien Mohamed Ayachi Ajroudi a indiqué qu’il ne compte pas être dans l’ombre des Saoudiens en cas de rachat de l’OM.
Depuis plusieurs semaines, l’Olympique de Marseille est au coeur de rumeurs de rachat. Après les rumeurs d’un intérêt venant d’investisseurs saoudiens, c’est désormais un tout autre projet porté notamment par Mourad Boudjellal, Mohamed Ayachi Ajroudi ainsi que des investisseurs saoudiens et d’autres pays qui tiennent la corde pour reprendre l’OM. Beaucoup de choses ont été dites, notamment par l’ancien président du RC Toulon, ces derniers jours. Dans une interview relayée par la Provence, Mohamed Ayachi Ajroudi a dévoilé plus en détail son projet.
« Ce n’est pas la première fois que je discute avec l’OM, il y a déjà eu quelques rapprochements en 1991, en 2000, à l’époque par ma société de promotion immobilière à Cannes. L’OM serait le moteur d’un projet plus vaste. Notre projet prend sa source dans la diversité du bassin méditerranéen, un courant de diversité et de tolérance invitant les 500 millions de femmes et d’hommes de notre mer intercontinentale à voguer ensemble vers la cité phocéenne pour partager un bonheur passionné autour des vertus du sport et de la jeunesse. C’est un projet humanitaire, social mais aussi économique, destiné à s’épanouir au coeur même du Vélodrome. Honorons notre devise : Droit au but », a expliqué Ajroudi.
* »Je ne suis pas le porteur de valises des Saoudiens »
« Si nous trouvons des joueurs de tous les pays autour de la Méditerranée, pourquoi pas, bien sûr, mais on peut commencer par les jeunes de ces différents pays et les former, créer une pépinière football de la Méditerranée. Tous ensemble dans la même classe et à toucher les mêmes ballons, les musulmans, les chrétiens, les juifs, les druzes, les athées, les sans religion… (…) C’est la mixité que je cherche pour l’OM, c’est un rêve d’enfance », a ajouté l’homme d’affaires franco-tunisien.
Mohamed Ayachi Ajroudi ne compte pas jouer le rôle de faire valoir des Saoudiens en cas de rachat de l’OM : « Le club n’aura pas le drapeau saoudien. (…) Dans le tour de table, les Saoudiens et les Emiratis ne dépasseront pas la majorité, il y aura des entreprises de tout le bassin méditerranéen sans exclusion. Quand je lis tout ce qu’on raconte, que je ne suis qu’un intermédiaire… Je suis un industriel, je n’ai jamais été un intermédiaire, des grandes entreprises comme Suez le savent. Je mets du cash, de l’énergie, du temps, je ne suis l’intermédiaire de personne. Racheter l’OM, c’est notre idée avec mon équipe, je ne suis pas le porteur de valises des Saoudiens, des Koweïtiens ni de quiconque sur cette terre ».
Toutefois, il n’a pas encore rencontré et parlé avec Frank McCourt : « Pas encore directement, mais il y a des discussions. On ne peut pas faire une affaire à travers la presse, ça ne peut que faire monter l’enchère. Mais nous sommes prêts. Il vend s’il est d’accord, dans tous les cas on reste amis, c’est un gentlemen’s agreement. Quand il est prêt à vendre, nous sommes prêts et notre équipe prend la relève. Si un navire est pris dans la tempête, il faut bien qu’il trouve un port pour s’abriter… ».
(Goal)