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Dans un communiqué publié jeudi 30 septembre, l’organisation non gouvernementale Al Bawsala met l’accent sur « l’importance de permettre à la cheffe du gouvernement désignée, Najla Bouden d’exercer ses pleins pouvoirs après la formation d’un gouvernement capable de traiter les questions urgentes », exprimant « ses craintes que la situation exceptionnelle ne se transforme en une situation permanente contredisant la Constitution et les exigences pour l’établissement d’un système démocratique ».
Al Bawsala indique par ailleurs que la nomination de Najla Bouden s’appuie sur le décret présidentiel n°117 qui consacre le regroupement des pouvoirs entre les mains du président de la République.
L’organisation non gouvernementale a par ailleurs mis en garde contre « les risques qui pourraient résulter de cette situation exceptionnelle en l’absence totale de mécanismes institutionnels et judiciaires de contrôle tels que stipulés par la Constitution de janvier 2014, en plus de l’absence de tout délai pour son expiration et de l’absence d’un calendrier précis pour les prochaines étapes et réformes ».
Elle a souligné la nécessité de voir les réformes inclure les différents niveaux politiques, économiques, sociaux et juridiques, en ouvrant les différents dossiers urgents de manière sérieuse et profonde afin que ces réformes répondent de manière réelle aux aspirations des Tunisiens.
Al Bawsala invite enfin le président de la République et la cheffe du gouvernement désignée à adopter une politique de communication ouverte et transparente pour clarifier périodiquement les prochaines étapes, et permettre l’interaction avec les citoyens hommes et femmes et avec les différentes composantes de la société tunisienne.
H.A.