Al Harak : La guerre fratricide a sonné !

Après avoir attrapé le virus de l’effritement dont souffre Nidaa Tounes et Afak, Al Harak semble au bord du précipice. Une guerre fratricide s’est déclenchée en l’intervalle de deux jours. Les amis d’hier, ennemis d’aujourd’hui, se sont mis à échanger des accusations scabreuses allant jusqu’à l’intelligence avec des parties étrangères à l’instar de l’ONU, du Qatar et de la Turquie. Tarak Kahlaoui et Adnane Mansar qui n’ont jamais cessé de vanter le président du parti Moncef Marzouk en prétendant qu’il était l’homme de toutes les situations, le démocrate intransigeant, l’activiste acharné des droits de l’homme, ont changé d’avis, sans gêne aucune!
Marzouki n’est plus démocrate, sympathisant d’Ennahdha, de la Turquie et du Qatar. Comme si le pauvre peuple trompé n’était pas au courant de ces histoires, de ces pièces de théâtres réalisées dans les ambassades étrangères et diffusées sur des chaînes abrutissantes…
Le tocsin de cette guerre fratricide a sonné et il faut s’attendre tous les jours, à travers l’échange d’accusations, à de nouveaux éléments de ce qu’on cuisinait au sein des partis politiques, de nouvelles facettes vilaines que leurs dirigeants cachaient par leur langue de bois.
Dans un post publié sur sa page Facebook, Slim Ben Hmidane s’est attaqué à Kahlaoui et à Mansar, en les accusant d’avoir voulu fragiliser le CPR pour fonder Al Harak rien que pour qu’ils puissent s’accaparer des hauts postes (secrétariat général, présidence du comité d’organisation des élections etc…).  » Khalaoui et Mansar ne pouvaient pas rester au CPR en tant que simples dirigeants car ils n’ont pas eu l’honneur d’être fondateurs de ce parti ni militants contre la dictature. Moncef Marzouki leur a donné la grâce d’être membres du bureau exécutif aux côtés de Aziz Krichène. Ils ont échoué tous les deux, aux législatives de 2011, ils ont fait les yeux doux à Imed Daimi quand il était chef du cabinet du président Marzouki. Adnane Mansar était candidat sur la liste de « Tarik Al Salama » de Abdelfettah Mourou, tandis que Kahlaoui s’est rapproché Ennahdha dans l’espoir d’être tête de sa liste à Ben Arous.« a-t-il exprimé.
Ben Hmidane a accusé les deux démissionnaires d’Al Harak d’avoir échoué dans la restructuration du parti et dans les élections municipales pourtant ils avaient selon lui de larges prérogatives et du soutien de Marzouki. « Ils sont devenus tous les deux des éléments perturbateurs. Alors, on les a écartés par les moyens démocratiques. C’est cet échec-là qui les a poussé à accuser Marzouki d’être partisan de la Turquie et du Qatar…et peut être partisan des Etats-Unis et d’Israël dans leurs prochaines déclarations médiatiques.« a-t-il poursuivi.

Ce n’est pas tout, les accusations d’un côté comme de l’autre sont partis assez loin. Intervenant sur Radio Med, le membre démissionnaire du bureau exécutif d’Al Harak, Abdelbasset Sammari a fait savoir que les conflits entre les dirigeants emblématiques du parti remontaient au temps de la Troïka, indiquant que la relation entre Mansar, Kahlaoui et Marzouki était tendue, surtout concernant l’affaire de Baghdadi Mahmoudi, et l’envoi des jeunes aux foyers de tensions. Marzouki était absent et incapable de contrôler la situation sécuritaire à ce moment là. Il a conclu par affirmer qu’Al Harak était un bras d’Ennahdha à l’échelle nationale et dépendant de l’ONU à l’échelle internationale.

 

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