Le président du bloc de Machrou3 Tounes Al Horra, Aberraouf Cherif, a annoncé que son bloc avait décidé de retirer son soutien au gouvernement, car il n’a pas respecté, à plusieurs reprises, les articles du Pacte de Carthage. Cherif a précisé que cette décision ne signifie pas de rejoindre l’opposition mais constitue une manière de faire pression sur le gouvernement pour qu’il rectifie sa démarche de travail.
Cherif a expliqué que l’adoption de la loi de finances 2017 représente un point, parmi d’autres, témoignant du non respect du Pacte de Carthage par le gouvernement, vu que cette loi n’est pas à la hauteur et n’obéit pas aux exigences de cette phase, selon lui.
Il a également considéré que le gouvernement a manqué à son engagement par rapport à certaines lois adoptées par le parlement, depuis 2015.
Pour sa part, Khawla Ben Aïcha députée du bloc Al Horra, a expliqué, lors de son intervention sur les ondes de RTCI, les raisons de cette décision, expliquant que le gouvernement avait enfreint les priorités inscrites dans le Pacte de Carthage, dont la transparence qui n’a pas été respectée lors des dernières nominations que ce soit celle des délégués régionaux ou au sein des administrations et des ministères. Selon elle, ces nominations sont basées sur des quotas partisans plutôt que sur la compétence.
Ben Aïcha a ajouté que le gouvernement ne mène aucune stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et on ne voit pas d’enquêtes ouvertes au sujet des personnes responsables et impliquées dans le terrorisme et dans sa propagation.
« Notre question qui se pose: qui gouverne aujourd’hui? Qui fait la politique étrangère de la Tunisie?« . Khawla Ben Aïcha a, entre autres, critiqué certains leaders de partis qui font des annonces officielles au nom de l’Etat tunisien, sans en être chargés, ni par le président de la République ni par le ministère des Affaires Etrangères.
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