Yosri Dali a été chargé des fonctions de président du bureau politique de la coalition Al Karama, alors que le poste de porte-parole revient à Ahmed Belguith à la place de Seif Makhlouf, en attendant le résultat des poursuites de la justice militaire à l’encontre du président et nombre de députés de ce parti.
Dans un communiqué publié mercredi 25 août au terme de la réunion de son bureau politique et des représentants de son bloc au parlement gelé, Al Karama exprime son rejet de toutes les décisions présidentielles qui ont suivi ce que cette coalition appelle « le coup d’Etat du 25 juillet qui a plongé le pays dans l’inconnu ».
Il condamne « le gel continu du travail de l’autorité législative, et la levée de l’immunité des députés, en violation grave de la Constitution, et le ciblage d’un certain nombre de députés de la coalition avec un procès militaire dans un dossier pourtant examiné par la justice judiciaire depuis le mois de mars dernier ».
Par ailleurs, le parti de Seif Makhlouf a dénoncé « toutes les formes de restrictions aux libertés publiques et les châtiments collectifs qui visent les politiciens, les représentants du peuple, les juges, les avocats, les hommes d’affaire et les « leaders d’opinion », et la privation des citoyens de leurs droits civiques garantis depuis la révolution de la liberté et de la dignité, et prescrits par la Constitution de la révolution qui a été approuvée par une très large majorité de Tunisiens.
Al Karama estime enfin que ces pratiques de dictature et de monopole des pouvoirs au nom de mesures exceptionnelles ne réaliseront rien de ce que la démocratie défaillante a été incapable d’atteindre. »
H.A.