La liste des membres du bureau politique d’Al-Watad unifié, sur laquelle a débouché son premier congrès, comprend 25 membres, dont 4 femmes uniquement : Thouraya Krichene, Sihem Moussa, Asma Lamine et Zmorda Ouni.
Ce parti de gauche, défenseur des droits de la femme et de sa représentativité dans la vie politique et connu pour ses principes progressistes, enfreint-il, à ce stade, certains de ces principes?
Avec une représentativité de la femme aussi minime, n’atteignant même pas le quart du nombre des membres du BP, des questions se posent sur les raisons de cette absence notable de la femme, acculée à être dans une minorité qui ne décide pas.
Certaines interprétations mènent à dire qu’il s’agit bel et bien d’une exclusion de la femme des postes de décision au sein de ce parti. Cette quasi-absence ne résulte probablement pas d’une abstention des femmes du parti ou d’une volonté de privilégier la présence des hommes en majorité, dans un parti de gauche, qui se prétend progressiste, ne l’oublions surtout pas.
Dans l’espoir de voir naître une véritable gauche constructive dans ce pays, une gauche qui soit réellement une force de proposition et de concrétisation de ses idées, une gauche qui ne se cloître pas dans des discours sans suites, il est temps pour les héritiers de Chokri Belaïd de revoir leur stratégie. C’est seulement ainsi que leur congrès sera considéré comme historique.
On ne peut construire avec des structures déséquilibrées.
A.T