Alors même que les mouvements de protestation se poursuivent sans aucun signe de relâchement, et 24 h après le communiqué de l’armée nationale populaire algérienne réitérant sa proposition d’activation de l’article 102 de la constitution pour déclarer l’inaptitude du président Bouteflika à diriger le pays, ce dernier a nommé ce dimanche 31 mars un nouveau gouvernement conduit par Noureddine Bedoui, désigné Premier ministre depuis le 11 mars. Le nouveau gouvernement est composé de 27 membres, dont six de l’ancienne équipe du gouvernement Ouyahia, selon un communiqué de la présidence, cité par l’agence de presse officielle APS.
Selon la liste diffusée par la télévision nationale, le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, qui a récemment proposé la mise en œuvre de mécanismes constitutionnels pour écarter le président Bouteflika du pouvoir reste vice-ministre de la Défense. Ramtane Lamamra, nommé le 11 mars vice-Premier ministre et chef de la diplomatie, ne figure pas dans la liste.
Samedi, Ahmed Gaïd Salah avait de nouveau recommandé que le président Abdelaziz Bouteflika soit déclaré inapte à l’exercice de ses fonctions et dévoilé qu’un plan visait à décrédibiliser l’armée auprès de l’opinion publique alors qu’une foule immense avait défilé la veille dans les rues d’Alger, en scandant notamment : « Le peuple veut que vous partiez tous !
Par ailleurs, le gouverneur de la Banque centrale, Mohamed Loukal, prend en charge le ministère des finances tandis que Mohamed Arkab est nommé ministre de l’énergie. Au ministère des affaires étrangères, Sabri Boukadoum succède à Ramtane Lamamra, qui avait pris ses fonctions il y a moins de trois semaines. Abdelaziz Bouteflika conserve par ailleurs son titre de ministre de la défense.
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