L’Algérie franchit une nouvelle étape importante dans sa quête d’autosuffisance alimentaire. En effet, le Qatar vient d’obtenir une concession de 117 mille hectares dans le Sahara algérien pour y cultiver du blé dur.
L’initiative s’inscrit dans la continuité d’un accord conclu il y a deux mois entre les deux nations pour la construction d’une méga-ferme laitière de 270 mille vaches dans le sud algérien. Un projet d’envergure qui vise à produire du lait en poudre et à couvrir 50% des besoins du pays en ce produit essentiel.
L’ambition de l’Algérie ne s’arrête pas là. Le pays a pour objectif d’atteindre l’autosuffisance en blé dur d’ici à 2027. Pour ce faire, les autorités ont fixé un objectif stratégique d’expansion des surfaces cultivées dans le grand sud, pour atteindre 500 000 hectares.
Le Qatar s’inscrit dans cette dynamique en contribuant à hauteur de 117 mille hectares, tandis que l’Italie participera avec 36 000 hectares. Les 120 000 hectares restants seront dédiés aux investisseurs algériens.
Le président Abdelmadjid Tebboune a réitéré sa ferme volonté de concrétiser cette ambition. Il a souligné que l’autosuffisance en blé dur est « devenue à portée de main » avec une production nationale actuelle de 80% des besoins du pays.
Le chef de l’État a également donné des instructions pour la production de grains de maïs et a interdit la récolte de cette culture comme plante verte. Il a exhorté le ministre de l’Agriculture à impliquer davantage les agriculteurs dans la sensibilisation et à améliorer le rendement à l’hectare, qui « dans le grand sud ne doit pas être inférieur à 55 quintaux ».